Vitruve, une école dans son quartier…
Pourquoi le quartier ?
Si l’école fait partie de la vie des enfants du quartier, l’école doit faire partie du quartier par son ouverture.
L’histoire du quartier a fait repenser des méthodes de travail différentes à l’école Vitruve parce qu’ici, en 1962 dans le quartier de La Réunion, le taux d’échec était très important.
Les enseignants ont dû ouvrir l’école aux parents, ce qui n’est pas toujours évident quand on ne parle pas la même langue ou que l’école n’a pas toujours laissé un bon souvenir !
Sur la Place de la Réunion, l’école a tenté de participer à la vie de son quartier :
les fêtes de l’école avec les parents dans les années 70 ou les soutiens aux familles expulsées dans les années 80…
En 1992, l’école déménage au 3 passage Josseaume.
A cette époque, les parents se plaignent des bandes rivales qui régissent le quartier, ils craignent de laisser sortir seuls leurs enfants.
Des réunions parents-enseignants sont alors organisées, on liste les associations qui travaillent avec les jeunes sur le quartier. Elles sont nombreuses ! On se met en relation, certaines de ces associations ont besoin d’un coup de main, des parents d’élèves les rejoignent !
L’école décide de sortir et réinvestir le quartier : ce sera la 1ère Traviole !
C’est une déambulation des enfants avec les parents et les instits à travers tout le quartier. On montre un extrait de nos projets aux habitants du quartier. On expose, on joue sur la Place de la Réunion, dans le Jardin Naturel, au Square Casque d’Or, dans les bars et restaurants, on chante dans les rues, devant les vitrines des commerçants, les gens du quartier nous ouvrent leur cour, leur jardin….
La rue est à nous !
La Braderie : c’est samedi !
Les fêtes ont toujours été des moments importants à l’école Vitruve.
Source d’apprentissage pour les enfants (calculs, lectures, écrits, organisation, entraide), elles sont également un moyen d’intégration pour les parents qui viennent apporter leur aide, leur culture, leur savoir-faire…
La Braderie Vitruve a été inventée pour répondre au manque de subvention qui finançait le départ en classe verte de tous les enfants de Vitruve. Aujourd’hui, les subventions sont insuffisantes, la Braderie est un événement indispensable pourobtenir le budget suffisant au projet de classes vertes!
Depuis 2016, elle a lieu Place de la Réunion. Elle est organisée par l’association Vitruve (les instits de l’école) et les parents d’élèves.
Elle est source d’apprentissage pour les enfants qui eux l’ont préparée en amont : création de l’affiche, publicité (radio, journaux, tracts…), organisation de la tombola, logistique (prévoir les stands, pancartes, tables), fabrication (jeux, recettes,…), invention d’une monnaie…
Tous les objets collectés et vendus lors de la Braderie proviennent de dons faits par des parents (et anciens parents), mais aussi des voisins, des gens du quartier.
Les petits prix pratiqués attirent de plus en plus de monde. Mais on y vient aussi pour revoir les anciens élèves et leurs familles, faire de nouvelles rencontres.
C’est un rendez-vous convivial très important entre l’école et son quartier.
Le Projet : versant social.
L’école, la lecture, la culture, l’ouverture…
Pour apprendre et comprendre, les enfants se confrontent à la réalité grâce au travail en projet.
Les situations réelles vécues dans le cadre de l’école obligent à échanger, discuter, expliquer, montrer, essayer, se tromper…
Plus qu’un type de projet, c’est une façon de travailler qui émane, une confrontation au réel, à l’autre, en faisant pour de vrai.
Le travail en projet favorise l’aide et l’avis d’experts : des imprimeurs, le boulanger, les bars et les restaurants, la maison de retraite, la PMI, la bibliothèque, les jardiniers, les éboueurs, les libraires et des associations proches. Nombreux sont les commerçants et les artisans qui reçoivent des groupes de l’école.
Les classes vertes sont l’occasion de repartir avec d’anciens élèves devenus animateurs et de prolonger des liens.
La « Chorale » des parents accueillent des nouveaux et des anciens parents partageant ainsi un répertoire et des soirées spectacles dont le but est de gagner de l’argent pour les classes vertes.
L’année se termine en général par Le P’tit Bal du mois de juin. Il n’est pas ouvert à tout le quartier mais aux anciens parents (sur inscription, plan vigipirate oblige)